Communiqué de presse, le 13 juillet 2009.
Assassinat d’Ian Halimi : le CRAN appuie les demandes des parties civiles
Le CRAN est troublé par le verdict du procès du “Gang des barbares”. Si Youssouf Fofana, le principal accusé du rapt, de la séquestration et du meurtre d’Ilan Halimi a été condamné à une peine de prison à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, les coaccusés de Youssouf Fofana ont écopé de condamnations plus faibles, qui se situent généralement en-deçà des peines réclamées par l’avocat général.
Le CRAN déplore que le procès se soit tenu à huis clos, ce qui n’a pas permis de tirer tous les enseignements de cette tragédie, afin que plus jamais l’on ne tue un être humain à cause de son appartenance, réelle ou supposée.
Ce meurtre qui prend appui sur des clichés et des préjugés antisémites, et plus généralement racistes, n’est pas un simple fait divers, mais le symbole d’une dérive, grave, qui appelait de la part de la justice une sanction exemplaire.
Nous gardons en mémoire l’émotion considérable suscitée par la découverte, le 13 février 2006, d’Ilan Halimi, retrouvé agonisant, le corps nu, menotté et bâillonné.
Le CRAN appuie sans réserve la demande adressée par les parties civiles à la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, lui demandant d’intervenir pour que le procureur général interjette appel du verdict, en ce qui concerne les complices “qui ont participé à l’enlèvement et à la séquestration”.
Un nouveau procès, public, permettrait de lutter, par la pédagogie, contre la loi du silence et l’absence de solidarité, indigne, ayant marqué cette séquestration, qui duré vingt-quatre jours.
Le CRAN soutient l’appel à manifester aujourd’hui lundi à 19 heures devant le ministère de la Justice, Place Vendôme.